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On en sait désormais un peu plus sur l’irrégularité qui entache les comptes de campagne municipale de Rémi Pauvros. La présidente de l’association de financement de sa campagne était en effet candidate sur sa liste (Mme Bard), ce qui est interdit par le code électoral. Selon certaines informations c’était d’ailleurs "un des fers au feu"  juridique d’une équipe de campagne adverse. Cette anomalie a été relevée par la commission des comptes de campagne. Faut-il y voir une relation de cause à effet ?

Toujours est-il que par hasard du calendrier, le juge administratif aura à se prononcer ce même 2 octobre à la fois sur cette affaire et sur le recours en annulation déposé précisément  par M. Di Pompéo de la liste de M. Pauvros à l’encontre de Maubeuge un avenir ensemble actuellement aux manettes de la mairie.

Cependant, inutile de faire monter la sauce. Aucune des deux affaires ne risque d’avoir des conséquences sérieuses. Même si l’erreur est grave, pour la liste M. Pauvros il manque la volonté caractérisée de fraude. Au pire, M. Pauvros perdrait son mandat de conseiller municipal. Pour la liste de M. Decagny, un seul SMS postérieur à la clôture de la campagne électorale et un nez rouge sur une affiche semblent un peu minces pour avoir altéré la sincérité du scrutin au regard d’un écart de plus de 300 voix…

Chat échaudé ne craint pas l’eau froide.

En 2002 lors des élections législatives le recours de M. Pauvros à l’encontre de M. Decagny père lui avait valu un retour de manivelle par une invalidation de ses comptes de campagne qui lui avait interdit de se représenter à la législative partielle.

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Si la publication n’était datée que d’hier soir il y aurait de quoi croire en un poisson d’avril.

La voici :

Mr Pauvros est trop bien, trop intelligent pour les Maubeugeois du centre. J/appelle toutes les personnes de gauche à éviter de faires leurs achats dans les commerces du centre ville ,ces commerçants ne méritent pas notre argent . Mon épouse et moi allons suivre cela à la lettre.

Un appel au boycott ? Cela paraît largement insuffisant. Une révolte semble plus appropriée. Elle se terminerait en fichant les têtes de quelques bourges du centre-ville sur des piques. Voilà qui aurait de la gueule !

Plus sérieusement ce genre d’attitude est pitoyable. Elle en donnerait presque des nausées. Hypocrite de surcroît. À part chez son ami JFD M. Kiefer ne fait jamais ses courses en centre-ville !

Heureusement ce dernier est un cas isolé. Reconnaissons tout de même la discrétion de la plupart de ses anciens collègues du conseil municipal qui très pudiquement adoptent un profil bas.

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Quel que soit le camp, il est normal que la défaite exacerbe les rancœurs. Toutefois certaines réactions dénotent la puérilité de leurs auteurs. On peut ainsi lire sur la page Facebook d’un conseiller municipal sortant de M. Pauvros :

Je déclare aujourd’hui que Maubeuge est orphelin d’un bon maire, si encore la droite nous avait fournit un homme de talent mais malheureusement cela n’est pas le cas donc en clair on est dans la ::::::. Mais sachant tout cela jà part pour le pain je ne suis pas prêt de faire mes courses dans cette ville vu l’état d’esprit des commerçants de cette cité .

Chacun jugera selon sa sensibilité cette prose un peu étrange. Deux petites remarques cependant.

M. HJK doit avoir des talents cachés de voyant pour juger de l’action d’un maire qui n’est même pas encore en place. En outre avec de tels raisonnements, pas étonnant que le commerce maubeugeois se porte mal sauf la boulangerie D. dont le propriétaire n’a jamais caché son admiration pour le maire sortant.

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Attendue dans le sens de prévue. Celle-ci a été conforme aux prévisions faites après analyse du premier tour de scrutin. Sauf peut-être en ce qui concerne la mobilisation d’une partie des abstentionnistes d’il y a huit jours un peu inattendue. Celle-ci a été largement favorable au maire sortant. Couplée avec la distribution de promesses tous azimuts et relayée par un collectif atterrissant très à propos dans la campagne, elle a permis une progression importante dans certains quartiers populaires.

Attendue dans le sens de souhaitée. L’élection d’Arnaud Decagny devrait inverser le processus létal pour Maubeuge dans lequel s’était engagé Rémi Pauvros. Ou tout au moins, faut-il l’espérer.

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Depuis la création du présent blog il y a maintenant six mois la campagne électorale a monopolisé son contenu. C’est tout à fait normal, l’enjeu est d’importance.

Fidèle à sa philosophie Le Bribeux a distribué des coups de griffe un peu partout.

À quelques heures de la clôture officielle de la campagne électorale, il n’est évidemment pas question de donner une consigne de vote quelconque. Cependant à l’heure du choix final il semble important de rappeler que beaucoup de Maubeugeois souhaitent particulièrement que la politique de la ville soit recentrée en priorité vers le citoyen.

Ceux-ci en ont assez des réalisations de prestige qui même si elles ne sont pas inutiles ne sont pas prioritaires et ont coûté beaucoup d’argent (place Vauban, espace de la gare, etc.) et sont inquiets de celles qui se profilent (extension du zoo, centre hippique régional, etc.). Il est temps de revenir à des fondamentaux, à des équipements destinés aux citoyens. Des logements décents, des rues carrossables, des écoles dignes, des équipements sportifs corrects, le droit à la sécurité et tout ce qui lui rendra la vie agréable. La politique des grands projets est certainement louable mais ne peut être qu’à la mesure des possibilités de la commune et en aucun cas lui faire courir des risques.

Sur ce point, la politique de M. Pauvros est un échec patent.

Voilà qui devait quand même être dit.

Rendez-vous la semaine prochaine pour la suite.

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