Le droit à l'optimisme
Tout le monde s’accorde à dire que sur le papier Arnaud Decagny part favori pour le second tour dans la course au fauteuil de maire. Même s’il est arrivé en seconde position l’écart est très faible (1,24 %). Il va sans doute profiter du report des voix de la liste de Jean-Pierre Rombeaut. D’ailleurs certains anciens colistiers de ce dernier ont appelé à faire barrage à Rémi Pauvros. Certains du bout des lèvres, d’autres de manière plus franche. En outre, et cela a été assez rabâché, la similitude des programmes pousserait à croire que les électeurs vont aller dans ce sens.
Autre source de suffrages, une partie des protestataires du premier tour qui ont voté pour M. De Béjarry pourrait voter utile dimanche prochain. Enfin plus anecdotique, mais qui n’est pas à négliger, le soutien sans ambiguïté de Yahya Mezouar. Celui-ci l’a d’ailleurs manifesté avec un enthousiasme sincère dimanche soir dans le salon d’honneur de l’Hôtel de ville.
Dans le camp d’en face le plein des voix a été fait. Les abstentionnistes sont le seul levier qui est maintenant à disposition. Il faut dire que le taux des personnes qui n’ont pas voté ne fait pas honneur à notre commune. Mais cette planche de salut pour M. Pauvros peut apparaître comme un leurre. Les choses peuvent être rectifiées dans le cas où l’abstention trouve son origine dans un excès de confiance. Mais des générations de candidats en difficulté ont fait l’amère expérience que la tendance est difficile à inverser dans le cas de rejet comme c’est le cas aujourd’hui tant au niveau local que national. D’ailleurs, l’intéressé n’y croit pas lui-même si on en juge par les communications pitoyables qui ont été faites (voir l’article précédent).
Le problème avec la science politique c’est que celle-ci ne brille pas par son déterminisme. On n’est jamais à l’abri de surprises. Mais Arnaud Decagny et ses partisans ont quand même droit à l’optimisme.
Le Bribeux
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